Spiriferina betacalcis (Quenstedt, 1858)
Spirifer betacalcis Quenstedt, p. 99; pl. 12, fig. 16. 2000. Spiriferina betacalcis (Quenstedt), Alméras & Fauré, p. 204 ; pl. 22, fig. 4-5, avec la synonymie. Principale autre figuration : Corroy (1927, pl. 4, fig. 9-12).
Lectotype : Quenstedt, 1858, pl. 12, fig. 16 (désignation : Rollier, 1915). Voir aussi Quenstedt, 1871, pl. 54, fig. 77-78. Betakalk = Lias beta ( = Sinémurien supérieur = Lotharingien) d’Ofterdingen (Wurtemberg).
Matériel étudié
Saint-Martin 2 : 4 ex. complètement conservés dont ceux représentés Pl. 4, fig. 12-13 ; deux valves ventrales dont une avec ses structures internes conservées.
Morphologie
Espèce large (l/L = 1,11 à 1,24), à comparer avec Spiriferina walcotti, mais de plus petites dimensions (L = 10 à 19 mm). Long bord cardinal rectiligne. 4 à 6 côtes de part et d’autre du pli médian dorsal aigu .Costulation présente dès le sommet du crochet et de l’umbo dorsal. Il en est de même du pli dorsal et du sinus médian ventral creusé vers l’avant en V aigu et profond. Les deux côtes voisines du sinus sont un peu plus accusées. Plus grande largeur des coquilles un peu en avant de la ligne cardinale. Bord frontal arrondi. Crochet large, subdressé à dressé, très élevé au-dessus de l’umbo dorsal. Area cardinale élevée et légèrement concave. Grand delthyrium triangulaire.
Rappelons que S. betacalcis a été considéré par différents auteurs comme une variété de l’espèce-type, S. walcotti (Corroy, 1927 ; Lanquine, 1929 ; Bataller, 1931 ; Charles, 1948). La meilleure illustration de cette hypothèse est fournie par les trois stades du développement de S. walcotti dans le Lotharingien (zone à oxynotum) des carrières de la Barollière, à Limonest (Mont d’Or lyonnais), figurés par Alméras & Fauré (2007, pl. 1, fig. 7-10 ; la plus petite coquille, pl. 1, fig. 7 ayant la morphologie et les dimensions de S. betacalcis). Pour Rollier (1915, p. 61), il s’agit « d’une mutation de S. walcotti, relativement plus épaisse et plus large (sic !), à côtes moins fortes, avec l’area plus levée ». Nous maintenons néanmoins S. betacalcis comme espèce distincte à cause des dimensions plus petites, de la séparation des aires de répartition (un seul spécimen indiscutable S. betacalcis associé à S. walcotti à Limonest) et des extensions verticales des deux espèces, celle de S. betacalcis se prolongeant dans la zone à Jamesoni du Carixien inférieur.
Extension verticale et répartition géographique
En Vendée - Deux-Sèvres (bordure sud du Massif armoricain) : Lotharingien – Carixien inférieur, zone à Jamesoni.
Hors Bordure sud du Massif armoricain : Lotharingien et Carixien inférieur, zone à Jamesoni. Plates-formes de l’Europe moyenne : Allemagne (Wurtemberg), France (Saulxures-les-Nancy, en Lorraine).
Domaine nord-téthysien occidental : France [Corbières (environs de Névian et de Fontjoncouse) et Pyrénées basques (pic de Belchou, avec Cuersithyris radstockiensis)], Espagne [cordillère Ibérique, environs de Logroño et Zaragoza (avec les Cuersithyris), Asturies (cap San Lorenzo, près de Gijón, sous le nom de S. walcotti ou de S. munsteri ; Dubar, 1925)].