Coccinella magnifica Redtenbacher 1843 en Vendée
Initiés par Jean-Paul Paillat et sous le patronage de Richard Lemarié, nous nous intéressons aux coccinelles lors de nos pérégrinations naturalistes depuis cet été. Jean-Paul et Richard nous ont conseillé de regarder les métépimères des coccinelles à sept points car il existe une autre espèce, beaucoup plus rare, qui lui ressemble et qui s’en distingue généralement par une paire de métépimères blancs. Cette coccinelle rare est Coccinella magnifica Redtenbacher 1843, elle vit à proximité des fourmilières, d’où son nom français : la Coccinelle des fourmilières. C’est une myrmécophile, la seule coccinelle tolérée par les fourmis, le plus souvent Formica rufa, les autres espèces étant chassées. Coccinella magnifica peut donc se nourrir en toute quiétude dans un périmètre de 30 m autour de la fourmilière sans rencontrer d’autres espèces de coccinelles.
Bref, venons-en aux faits ! Fouillant dans sa mémoire, Étienne se souvient qu’aux bois des Jarries (Saint-Mars-la-Réorthe et Saint-Michel-Mont-Mercure) les fourmilières sont légions et nous décidons, le dimanche 30 novembre 2014 en fin d’après-midi, d’aller nous y promener pour voir si nous pouvons observer cette espèce. Attentifs à chacune des bêtes rouges à sept points noirs, nous commençons à leurs trouver « un look un peu louche » alors que nous approchons des fameuses fourmilières. Nous battons les ajoncs et autres végétaux situés à proximité et… vlam ! La voilà la typique, la magnifique, elle est bombée, ornée de gros points noirs avec quatre taches blanches sur l’abdomen… Envoyée à notre mentor, Richard, le verdict tombe : c’est bien elle, et cela faisait plus de cinquante ans que la Coccinelle des fourmilières n’avait pas été observée en Vendée !
Tous nos remerciements à Jean-Paul, Richard, Christian et… aux coccinelles.
Le 1er mars 2015
Référence bibliographique :
Le Monnier Y. & Livory A., 2003. – Une enquête Manche-Nature : Atlas des Coccinelles de la Manche. Les dossiers de Manche-Nature 206 p.