Ce beau gastéropode de la famille des Murex est curieusement bien présent dans les sédiments laissés par la mer des Faluns dans le secteur de Montaigu-Clisson. Jusque là, cette espèce ne figurait pas dans le matériel fossile livré par les nombreux gisements de Loire-Atlantique-Vendée alors même que sa distribution stratigraphique s'étend du Miocène moyen jusqu'à la fin du Pliocène soit d'environ 16 à 2,6 millions d'années. La mise au jour de ce coquillage fossile provient d'un dépôt calcaréo-sableux, à grain fin, plutôt argileux donc de faciès redonien. Ce type de faciès a été défini en 1900 par G.H. Dollfus.
Si Bolinus brandaris subsp. torularius a bel et bien disparu, ses descendants, Murex brandaris et Hexaplex trunculus, vivent encore en Méditerranée. Deux espèces dont le broyage des glandes muqueuses permettait la fabrication d'une teinture rouge violacée appelée "pourpre de Tyr". Coûteuse et très recherchée, elle donnait sa couleur aux vêtements des plus hauts dignitaires de l'Antiquité.
L'empereur Justinien vêtu de pourpre et sa cour. Mosaïque de la Basilique San Vitale, Ravenne, Italie (Wikimedia Commons)
Georges PICHAUD